Augmentez votre potentiel de séduction! Grâce à la méthode "sensations fortes"

Organiser une sortie ensemble, que ce soit dans le cadre d’un premier rendez-vous ou dans une relation déjà bien établie, est un excellent moyen pour susciter le rapprochement. Mais quel type de sortie privilégier ? Vous pouvez opter, par exemple, pour un traditionnel diner au restaurant ou lui offrir un verre après le travail. Et pourquoi pas l’emmener au cinéma visionner le dernier film à suspense, effectuer un tour à deux dans les montagnes russes d’un parc d’attraction, lui offrir un baptême de l’air en hélicoptère ou une simple balade en moto ?

Toutes ces situations ont un point commun ; elles ont la particularité d’augmenter l’attraction sexuelle en « dupant » votre cerveau ! Mais qu’est-ce qui entraine ce phénomène? 

Article rédigé par Pascal de Sutter et Morgane Xhonneux

Quelques expériences « à sensation »

En 1974, une célèbre expérience a  été menée par  Dutton et Aron.  Dans cette étude, des hommes étaient amenés à traverser un pont suspendu et vacillant (mais sans danger) au-dessus d’un canyon. D’autres hommes étaient, quant à eux, invités à traverser un pont à l’allure plus rassurante et plus stable. A la fin de leur traversée, une expérimentatrice ou un expérimentateur leur demandait de compléter un questionnaire comportant quelques questions sur la sexualité. L’expérimentatrice ou l’expérimentateur leur fournissait aussi son numéro de téléphone afin qu’ils la recontactent au besoin. L’étude a observé que les participants qui avaient traversé le pont suspendu effrayant répondaient davantage aux questions sur la sexualité et avaient plus tendance à rappeler l’expérimentatrice (et non l’expérimentateur). La peur ressentie avait ainsi augmenté l’attirance sexuelle éprouvée pour l’expérimentatrice. 

 

Une autre étude, menée par Metson et Frohlich (2003) a démontré des résultats assez similaires. Les chercheuses ont interrogé des personnes, en couple ou célibataires, à la sortie d’une attraction à sensation forte. Ces personnes devaient évaluer le niveau d’attractivité et leur désir de rencontrer des personnes de sexe opposé dont on leur présentait la photo. Il a été démontré que les personnes célibataires (et non en couple) qui sortaient de l’attraction à sensation forte évaluaient de manière plus attractive les personnes présentées sur les photos et exprimaient davantage leur désir de les rencontrer. 

 

Concernant les personnes déjà en couple, une étude de Cohen, Waugh et Place (1989) a démontré que les couples qui visionnaient un film d’action ou à sensations fortes au cinéma se touchaient davantage et semblaient plus proches à la sortie du film que ceux qui avaient visionné un documentaire. Les sensations fortes seraient donc un excellent moyen de réinjecter de la séduction et du rapprochement au sein d’un couple.

 

L’explication scientifique

Cette augmentation de l’attraction pour un individu dans certaines situations aurait une explication scientifique. Selon Metson et Frohlich (2003), l’excitation due à une situation va amplifier un état émotionnel a posteriori. Le responsable de ce phénomène est notre système sympathique. Le système sympathique fait partie du système nerveux autonome. C’est le système qui va s’enclencher en cas de stress ou de situation « excitante» afin de favoriser les comportements de combat ou de fuite nécessaires à notre survie. Or le système sympathique ne va pas cesser de fonctionner brusquement lorsque la situation ne le nécessite plus. Il va seulement progressivement perdre en intensité, laissant donc ses effets se prolonger au-delà de la situation « activatrice » (Metson & Frohlich, 2003). Par conséquent l’individu risque d’attribuer les sensations qu’il continue de ressentir à la situation actuelle (par exemple, l’expérimentatrice de la première étude) et non à l’élément excitateur (la traversée d’un pont suspendu). Notre cerveau se laisse donc « berner » et attribue les sensations physiologiques qu’il ressent à de l’attraction sexuelle pour une personne. C’est ce qu’on appelle aussi « l’erreur fondamentale d’attribution » (Ross, 1977). 

 

Cette erreur fondamentale d’attribution part du postulat que les individus ont tendance à sous-évaluer les effets liés  à une situation et à sur-évaluer les effets liés à une personne (Ross, 1977). Dans nos trois expériences décrites ci-dessus, les individus étaient persuadés que leurs modifications physiologiques étaient associées à la personne et non à la situation qu’ils venaient de vivre.  En résumé, il a de forte chance que votre niveau d’attractivité augmente après une situation quelque peu stimulante.

 

Un avantage de cette « erreur fondamentale d’attribution » est qu’il n’est pas nécessaire de faire des choses extrêmes ou dangereuses pour que cela fonctionne. Un film angoissant ou un tour de manège feront amplement l’affaire. Il est donc inutile et totalement déconseillé de se lancer dans des situations trop intenses ou de mettre sa vie et/ ou celle de sa partenaire en danger. Inutile de rouler comme un fou en voiture ou de faire semblant de pousser votre conquête dans le vide. Au contraire, la personne que vous voulez séduire ne doit pas être effrayée par votre comportement imprudent. Elle risque d’avoir vraiment très peur et de fuir définitivement la source de sa frayeur. Le tout est de bien doser et de sélectionner une activité stimulante et respectueuse qui vous plaira à vous et à votre partenaire.

 

La voiture de sport et la moto : des atouts?

Faire vivre des sensations fortes à son ou sa partenaire va permettre de vous rendre d’autant plus désirable à ses yeux.  Il n’est cependant pas toujours aisé d’organiser un tour en montgolfière, une initiation au planeur, une descente à ski, une promenade sur un pont suspendu ou un saut à l’élastique. Pourquoi ne pas proposer alors un tour en moto, une promenade à cheval ou une balade en voiture de sport ? 

 

En effet, en plus d’amener la composante « sensation », vous mettez aussi en avant la composante « ressource sociale » afin de vous rendre d’autant plus désirable. Comme nous l’avons déjà vu dans nos articles précédents (voir l’article:  Conseil de séduction 2 : la puissance séductrice de l’humour ), selon la conception évolutionniste, les femmes vont accorder une attention particulière aux caractéristiques de dominance sociale de l’homme dans le but de subvenir au besoin de sa (future) progéniture. Même si cela peut sembler un peu rétrograde à l’époque actuelle, conduire une belle voiture de sport peut, en plus d’être un plaisir personnel, renforcer la séduction de l’autre. Il n’est cependant pas indispensable de posséder un pur-sang lusitanien ou une Ferrari California. Vous pouvez louer un véhicule pour une après-midi ou un week-end. 

 

Sachez aussi, mesdames, que les hommes ne sont pas insensibles au charme d’une motarde, d’une cavalière ou d’une fille aimant (et/ ou conduisant) les voitures de sport. Selon le principe de la « séduction respectueuse » qui est le fil rouge de notre programme, il convient de ne pas mettre en danger l’intégrité d’autrui. Aussi, vous ferez preuve de maturité et du sens de la responsabilité (deux autres facteurs de séduction !) si vous vous montrez prudent dans votre activité.

 

Que retenir de tout ça ?

En conclusion, n’hésitez pas à pimenter l’habituelle sortie au restaurant. Faire vivre des sensations fortes à son ou sa partenaire peut être un excellent moyen d’augmenter, de faciliter ou de réactiver la séduction de l’autre.  L’avantage de cette méthode est qu’il n’est pas bien compliqué de trouver des activités « stimulantes » et sans danger à faire à deux. Faites donc preuve de créativité : fantaisie et sécurité ! 

 

Bibliographie

  • Cohen, B., Waugh, G. & Place, K. (1989). At the movies : an unobtrusive study of arousal-attraction. Journal of Social Psychology, 129 (5), 691-693.
  • Dutton, D.G. & Aron, A.P. (1974). Somme evidence for heightened sexual attraction under conditions of high anxiety. Journal of Personality and Social Psychology, 30(4), 510-517
  • Metson, C.M. & Frohlich, P.F. (2003). Love a the first fright : partner salience moderates roller-coaster-induced excitation transfer. Archives of Sexual Behavior, 32 (6), 537-544.
  • Ross, L. (1977). The intuitive psychologist and his shortcomings : Distorsions in the attribution process. In L. Berkowitz (Ed.), Advances in experimental social psychology (vol.10, 174-221). New York : Académic Press.

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Commentaires: 1
  • #1

    Manue Love (jeudi, 25 mars 2021 22:12)

    Bonsoir Pascal,
    En regardant une vidéo sur YouTube j'ai vu une publicité pour des conférences ateliers que vous proposiez
    En allant sur votre site je n ai pas trouvé ces informations
    Auriez vous l amabilité de bie. Vouloir m en dire plus s'il vous plaît
    Je vous en remercie par avance
    Cordialement et belle fin de semaine
    Manue �